Le Cned, une solution complémentaire pour certaines matières
Pour ouvrir le champ des possibles, le Lycée La Jonchère permet à certains élèves – qui ont démontré leur capacité à travailler en autonomie – un suivi de cours via le Cned, le centre national d’enseignement à distance. Cette option est offerte pour des spécialités et des matières pour lesquelles il manque des enseignants. Quatre élèves ont vécu cette expérience en latin et en arts plastiques.
« Lorsqu’on connaît et atteste la capacité de travail et d’autonomie de nos élèves, on peut leur proposer de compléter un apprentissage par le Cned, si bien sûr les ressources en enseignants ne suffisent pas », explique Carole M., directrice pédagogique. C’est ainsi que quatre élèves de première ont opté pour cette solution pour deux matières pendant l’année scolaire 2024-2025 : l’une pour sa spécialité arts plastiques et l’autre pour le latin. Jacquelyn, professeure d’anglais a supervisé les modalités de ces apprentissages. Elle explique que les cours en ligne, contenus vidéos, consignes pour les devoirs et retours sur les devoirs prennent environ 6 heures par semaine. Les créneaux de connexions sont programmés et les élèves peuvent travailler d’une cabine insonorisée au sein de l’établissement : « Les locaux de l’école permettent cette option, car ces cours à la carte doivent être suivis non pas à leur domicile mais au lycée », explique Jacquelyn. Aux enseignants ensuite, de vérifier l’avancée des travaux par rapport à la programmation. « Dans tous les cas, il faut un adulte référent en soutien pour chaque élève. Cette année, pour le latin, c’est la mère de l’élève qui a suivi sa fille, à sa demande », précise Jacquelyn.
L’enseignement de la matière arts plastique implique à la fois l’exercice de la pratique mais aussi la découverte de la culture artistique. Pour tirer parti de la proximité et de l’environnement culturel parisien, Jacquelyn a organisé plusieurs sorties pour les élèves, notamment une visite guidée au Louvres. « Par ailleurs, nous avons fait intervenir ponctuellement un professeur d’art qui a guidé nos élèves par son regard et ses conseils », précise-t-elle. Cette initiative a boosté l’inspiration et la motivation des trois élèves en arts plastiques car, malgré tout, « elles avaient besoin d’échanges et de feedbacks personnalisés », raconte Jacquelyn. Pour couronner cette année de spécialité, une exposition a été organisée dans l’école. Chacun a pu découvrir les différents talents !
Poursuivre une deuxième année
Même si cette expérience d’enseignement à distance a pu paraître « parfois fastidieuse », selon certains élèves, leur capacité de travail et d’autonomie a permis de renouveler l’expérience l’année prochaine en terminale. Pour les nouveaux entrants à l’école, cela ne sera toutefois pas envisageable: « Il faut vraiment que l’on évalue la capacité de travail et d’autonomie des nouveaux élèves avant de leur proposer cette option car il n’est pas question de les mettre en échec », déclare Carole M. Sachant que cette formation en ligne représente de surcroît un coût pour chaque élève inscrit, les risques de décrochage devront être bien mesurés !