Parcoursup, idées reçues et fonctionnement
Clé de l’orientation des futurs étudiants, Parcoursup a été mise en place par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en 2018. Supprimant la hiérarchisation des vœux et l’affectation par tirage au sort pour les filières en tension – deux principes de l’ancien système Admission Post-Bac (APB) –, la plateforme a connu des débuts controversés. Le processus d’amélioration continue auquel elle est soumise depuis sa création semble porter ses fruits puisque 76 % des lycéens se disent satisfaits des réponses obtenues de la part des formations en 2023.
Plan de l'article
Une plateforme compliquée ?
Lors de son lancement en 2018, Parcoursup a suscité de nombreuses inquiétudes et de stress : le système semblait conduire les postulants à s’en remettre aux seuls algorithmes pour décider de leur affectation dans tel ou tel établissement supérieur, sans tenir compte de leurs préférences ou même de leurs résultats. Ainsi un élève ayant une très belle moyenne en sciences n’était pas sûr d’intégrer une UFR de biologie. Dans une période sensible et charnière pour les jeunes, la réponse automatisée, aléatoire, irrévocable et parfois très tardive d’une plateforme semblait mettre leur avenir à sa merci… Plusieurs postulants ont vu leurs vocations brisées, leurs projets d’orientation niés par le système. Parce qu’elle a généré tant d’anxiété, la plateforme Parcoursup a beaucoup évolué vers un fonctionnement avec plus de simplicité, d’efficacité et… d‘humanité.
Plus d’informations et de contenus utiles
On peut dire qu’en 2024, Parcoursup répond mieux à plusieurs besoins : le processus d’orientation progressif est plus long et les contenus informatifs plus complets. La phase de recherche d’information et de renseignements est facilitée par une offre de formation qui est passée de 14 700 en 2019 à 23 000 offres en 2024, accessible via moteur de recherche par ville, département, type de formation, spécialités… Chaque fiche de formation présente les critères qu’elle utilise pour examiner les dossiers des candidats à travers la rubrique « Comprendre les critères d’analyse des candidatures ». Chacune d’elle précise clairement le statut (public ou privé), les frais de scolarité, le niveau d’accès exigé, le nombre de places disponibles, les spécificités et l’éligibilité aux bourses sur critères sociaux. À chaque vœu formulé, il est possible d’exprimer des sous-vœux correspondant aux établissements, universités, écoles qui correspondent… Une fois le choix des 10 vœux maximum effectué – sans les classer – pour début avril, l’attente peut commencer.
L’analyse des candidatures par une commission d’enseignants
Avant Parcoursup, les inscriptions se faisaient par ordre d’arrivée ou bien par tirage au sort pour les filières en tension. Parcoursup a instauré l’examen des dossiers. Ce n’est pas la plateforme qui dispatche les dossiers en fonction d’algorithmes mais des commissions d’examens des vœux composées principalement d’enseignants. L’appréciation de chaque demande prend en compte la cohérence entre le projet de formation du candidat, ses acquis et ses compétences et les attendus de la formation et critères et modalités d’examen définis par la commission d’examen des vœux de la formation. À la suite de cet examen et pour chaque candidature, une décision est proposée au chef d’établissement par la commission d’examen des vœux. Cette décision peut être une acceptation de la candidature (oui), une acceptation de la candidature conditionnée par le suivi de dispositifs d’accompagnement pédagogique adaptés et de parcours personnalisés (oui-si), ou un refus de la candidature (non).
Des délais d’admission plus rapides et une phase complémentaire
La phase d’admission est aujourd’hui plus courte et plus rapide : de 108 jours en 2019, la phase d’attente est passée à 37 jours, occasionnant moins de temps d’attente pour recevoir une proposition d’admission et donc moins de stress ! D’ailleurs, le 3/4 des lycéens ont reçu au moins une proposition d’admission au bout de 6 jours seulement en 2023. L’étape suivante consiste à répondre aux propositions d’admission des établissements et, pour ceux qui n’ont pas reçu de proposition d’admission, de formuler de nouveaux vœux pour des formations ayant des places disponibles. Dans toutes les académies, les commissions d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) sont activées pour accompagner les candidats qui en font la demande depuis leur dossier Parcoursup afin de les aider à trouver une formation pour la rentrée.
L’accompagnement du lycéen et de l’entourage pendant le Parcoursup
Pendant toute l’étape d’étude et de formulation des vœux, les élèves sont accompagnés par l’équipe pédagogique et le ou la conseiller(e) d’orientation de leur établissement pour les aider à préciser leur orientation, les guider sur les salons, événements susceptibles de les intéresser, les aider à perfectionner les lettres de motivation. L’équipe administrative a, quant à elle, la charge de compléter chaque demande formulée dans une fiche « Avenir ». Cette dernière intègre les notes de l’élève (moyennes de terminale, appréciations des professeurs pour chaque discipline, positionnement de l’élève dans le groupe d’enseignement), les éléments d’appréciation des professeurs principaux sur des compétences transversales : méthode de travail, autonomie, capacité à s’investir, esprit d’initiative et enfin, l’avis du chef d’établissement qui porte sur la cohérence du projet d’orientation et sur la capacité de l’élève à réussir dans le domaine d’études choisi.
À La Jonchère, des lycéens motivés et acteurs de leur parcours supérieur
Au lycée La Jonchère, tous les bacheliers ont obtenu des réponses positives à leurs candidatures sur Parcoursup. Deux d’entre eux ont même été exempts d’épreuves écrites pour le concours d’entrée de sept écoles d’ingénieurs et sont conviés à passer directement les épreuves orales. Preuve qu’un établissement privé hors contrat a toute sa place dans Parcoursup et n’est pas pénalisé par son statut.
Les bacheliers de La Jonchère ont la chance de savoir ce qui les intéresse et vers quel domaine ils souhaitent s’orienter. Cette motivation intrinsèque a certainement été facilitée par une scolarité bienveillante reposant sur de précieux outils de connaissance de soi, du coaching interne et des relations privilégiées avec les professeurs. La majorité d’entre eux s’est donc renseignée très tôt sur l’offre d’études supérieures correspondant à ses attentes soit par internet, soit en visitant le Salon de l’étudiant, soit en interrogeant les personnes de son réseau familial ou professionnel. Certains ont aussi fait la démarche de contacter d’anciens élèves de l’école qui les intéressait pour leur demander un retour d’expérience. Forts de ces informations, ils ont adopté une double stratégie : approcher les écoles et universités directement hors Parcoursup et en parallèle préparer leurs dossiers pour ouvrir un maximum de possibilités. Car, effectivement, l’inscription sur Parcoursup n’est pas exclusive, et il est toujours possible de mener une recherche d’établissement parallèle, en dehors de la plateforme. Les bacheliers du collège lycée La Jonchère devraient, en septembre, intégrer le cursus qu’ils ont choisi dans des domaines aussi divers que la psychologie (Ecole de psychologues praticiens), l’ingénierie en intelligence informatique (EPITA), le commerce international (Excelia), le digital (Ynov) et l’innovation informatique (Pôle Léonard de Vinci ).
La Jonchère propose désormais une filière technologique STMG à ses lycéens.